J’ai mis du temps à oser peindre et c’est devenu une nécessité.
Mes toiles sont posées au sol, préparées sur châssis. Je travaille sur différents formats mais ma préférence va aux grands qui me permettent liberté de mouvement, lâcher prise, un engagement de tout le corps.
 

J’ai naturellement été attirée par l’abstraction, la non-représentation. Ce qui me touche n’est pas le sujet mais la peinture en tant que telle : tache, trait, couleur, matière... Tout cela, je le retrouve (en mieux) dans la nature et sur les murs des villes.

Je peins à l’acrylique pour son temps de séchage rapide et ses nombreuses possibilités.

J’explore. Le tableau est un champ d’expérimentation... La peinture est projetée ou étalée au pinceau, plus ou moins diluée. Les couleurs se mélangent par endroits... Je fais avec ce qui apparaît. Aucun calcul ni projet mais le chaos, l’accident, l’énergie qui sont pour moi les ingrédients indispensables à la réussite
d’un tableau.

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J’évite d’emblée « le beau » qui, je le sais, me laissera sur place.